Ça y est.
488 Km plus loin.
15 jours plus tard.
49 heures de moteurs.
300 démarrages et arrêts.
45 écluses traversées.
It's a Bingooooo.
Nous venons de descendre la dernière écluse de la voie navigable Trent Severn. Nous entrons enfin dans la baie Georgienne. Après tout ce temps passé à naviguer dans des rivières et des passes étroites, cette immense étendue d'eau a quelque chose d'intimidant. Bon faut pas relâcher la vigilance quand même. Ça ne fait pas trente minutes que nous progressons que nous sommes forcés de ralentir l'allure. Nous devons passer un chenal étroit d'à peine vingt pieds de large et de cinq pieds de profondeur au beau milieu de cette immensité d'eau. Une chance qu'il est bien balisé. Avec des tournants à 90 degrés, faut pas enlever ses lunettes comme dirait l'autre.
Notre objectif, c'est l'île Beausoleil. L'île entière est un parc fédéral administré par Parc Canada. C'est comme dans les Mille-Îles. Il y a des quais dans plusieurs des baies qui ceinturent l'île. Premier arrivé, premier servi. Nous allons nous trouver une petite baie tranquille et foirer là quelques jours le temps de prendre le pouls de la région.
Wana Keta. L'endroit est parfait. Il y a déjà un autre bateau mais les quais peuvent prendre au moins une dizaine de bateaux. Ça fait pas quinze minutes qu'on est installés que deux autres bateaux arrivent. Deux bateaux moteurs, trois gars dans chaque bateau. Ils se connaissent. Sitôt attachés la musique démarre et le mot d'ordre est 'Let's party!'
Le bateau à côté du Sotize était là le premier. C'est une petite famille. Deux femelles russes (elles se parlent en russe selon les partouzeux) filiformes, un rondouillet Torontois et un jeune garçon.
Ça ne prend pas quinze minutes qu'ils ramassent leurs cliques et leurs claques et foutent le camp. Personnellement je trouve les bouzeux qui partouzent assez sympathiques (ils nous offrent toute sorte de choses à bouffer) jusqu'à ce que l'un d'eux, plus taré que les autres, se mette à hurler au loup à trois heures du matin sur le quai.
Le lendemain matin c'est le déluge. Les six gueules de bois ramassent leurs cliques et leurs claques à leur tour et foutent le camp aussi.
Enfin la paix.
The last lock
Canal étroit
Eau peu profonde
My private beach
La paix
bravo
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